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Qui est Caroline Ida Ours, la mannequin sexagénaire militante

Vous avez sûrement vu sa silhouette et sa longue chevelure argentée dans des défilés et sur des campagnes de grandes marques. Elle, c’est Caroline Ida Ours, une sexagénaire qui a changé de vie il y a quelques années et milite pour la visibilité des femmes après 50 ans. Portrait.

 

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Une présence remarquée

La campagne Darjeeling pour laquelle elle pose au naturel a été très remarquée. Elle a suscité des commentaires très enthousiastes comme les plus haineux, en tout cas elle n’a pas laissé indifférent. Car elle le concède elle-même, Caroline Ida Ours n’a « pas vraiment le physique que pourraient demander les maisons de lingerie ». A 62 ans, la mannequin s’expose avec cellulite, gras du ventre et bourrelets dans le dos qu’elle affirme montrer sans problème, malgré les risques qu’elle prend à recevoir des retours méchants. Mais elle fait cela comme un acte militant.

En effet elle s’est tournée il y a 4 ans maintenant vers le mannequinat, se lançant dans des castings à l’approche de la soixantaine, soit un âge où l’on commence à devenir invisible aux yeux de la société. Et si ses enfants ont eu, dans un premier temps, un peu de mal à accepter sa nouvelle carrière, ils sont désormais très fiers de leur maman. 

 

Le blog de Caroline Ida Ours à l’origine de tout ça

Caroline Ida Ours a commencé par lancer un blog dans lequel elle donne des conseils de maquillage, de stylisme et bien sûr, de bien-être. Elle aborde aussi des sujets comme la ménopause ou encore ses amours avec un homme de 20 ans de moins qu’elle. De ce blog est né un livre « Génération silver. Sans tabous ni limites », sorti en avril 2021 aux éditions Kiwi. 

 

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Montrer le naturel

Celle qui se définit désormais comme « sexygénaire » a eu comme une révélation. Après avoir très longtemps travaillé dans une entreprise familiale d’articles de sports, elle a fait une rupture d’anévrisme à l’âge de 57 ans. Elle dit avoir « failli y passer ». A partir de là, c’est une véritable prise de conscience qui s’opère. A son réveil du coma, elle se rend compte qu’il faut qu’elle fasse quelque chose pour elle.

Très vite, cette nouvelle carrière prend vie, avec les séances photos qui vont rapidement succéder au blog, puis les séances photos pour la marque Maison Louve dont elle devient l’égérie, les défilés … Elle s’inscrit aussi très vite dans un mouvement body positive, avec une volonté de se montrer telle qu’elle est, avec ses défauts. Et elle est ravie de recueillir de nombreux messages de femmes qui lui disent n’avoir plus peur de vieillir grâce à elle. Mais elle reçoit aussi pas mal de commentaires méchants de la part d’autres femmes, ce qui la met en colère (mais ne la blesse pas) et elle regrette le manque de sororité.

 

Figure du body positive

Elle participe depuis 4 ans à un défilé de personnes rondes et mannequins atypiques au Trocadéro. Elle pensait au départ que celui-ci ne se ferait qu’une fois et a été surprise par l’ampleur qu’il prend chaque année. Il faut dire que le mouvement body positive gagne du terrain. De nombreuses marques commencent à s’y intéresser et choisissent de montrer plus de diversité dans leurs modèles.

On voir aussi moins de retouches photoshop sur les photos de mode et les influenceuses osent se montrer de plus en plus au naturel, pour encourager les autres femmes à faire pareil. Caroline n’est pas dupe pour autant et sait très bien qu’il y a une certaine récupération marketing derrière tout ça, mais elle préfère y voir un aspect positif, celui de la visibilité. 

 

Silver génération de Caroline Ida Ours - 40 ans et plus

La Silver attitude de Caroline Ida Ours

Mais son combat le plus important est celui de la visibilité des personnes de plus de 50 ans, aussi appelées Silver. Elle s’est rendue compte qu’elle ne voyait aucune de ces personnes dans la société (pas de représentation dans les magazines ou au cinéma) à quelques rares exceptions près. Pire, lorsque’il s’agit de publicité qui intègrent des personnes de cette tranche d’âge, c’est pour parler de problèmes de santé. Elle s’est alors dit qu’il fallait faire quelque chose pour casser cette invisibilité. C’est ainsi qu’a commencé son combat.

« On oublie souvent que la vie peut s’arrêter à tout moment, c’est une chance de vieillir. Mais quand on prend de l’âge, on n’a plus vraiment de repère, donc ça fait un peu peur. La presse féminine ne parle pas de nous. Au mieux, on va nous montrer Jane Fonda. Je l’adore, mais je ne m’identifie pas à elle, je fais un 44. »

La sexagénaire est désormais fière de représenter une femme « normale », à laquelle on a envie de s’identifier. Avec son pep’s et son naturel, elle est une excellente représentante de cette génération « silver » que l’on veut voir plus souvent représentée.

 

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